Je m’intéresse tout particulièrement au travail thérapeutique avec les enfants, les adolescents et les familles.
Devant la complexité de ce domaine d’intervention bien particulier, j’ai suivi une formation spécifique pour prendre en charge l’enfant ou le jeune et son environnement familial et social : développement de l’enfant, psychogénèse, psychopathologie, conception gestaltiste de la croissance, espace expérientiel (corps, jeux, créativité…) et l’approche systémique pour la thérapie familiale.
Les parents consultent pour leurs enfants pour des symptômes très variés. Ils prennent contact soit de leur propre initiative, soit à la demande des médecins, enseignants, spécialistes, etc…
Il est important de savoir qu’en thérapie, ce n’est pas le symptôme qui va être directement traité mais le problème ou la difficulté de l’enfant qui se situe bien souvent à un autre niveau.
Les symptômes les plus courants sont les suivants : problèmes de sommeil, de maux de ventre, problèmes alimentaires, une grande tristesse, un vécu d’insécurité, problèmes de comportement, difficultés de concentration, problèmes de deuil, difficultés relationnelles avec les parents ou la fratrie, difficultés suite à une séparation des parents ou à une mésentente parentale, etc…
Avec l’enfant, ma posture de Gestalt-thérapeute nécessite une approche singulière et ajustée dans le travail thérapeutique, et ce à divers niveaux :
ACCUEILLIR l’enfant et ses parents dans la complexité de la demande de thérapie. Lorsqu’un enfant m’est adressé, je prends un temps d’exploration avec ses parents :
COMPRENDRE l’enfant en m’immergeant dans le monde enfantin, dans ses dimensions ludiques et créatives. Je m’implique dans l’exploration de différents types de langages tels que le dessin, le jeu, le corps et la gestualité qui développent la créativité. Pour l’enfant, le jeu est un moyen de se libérer émotionnellement et de maîtriser ses angoisses. C’est un support de communication et d’expression, ainsi qu’une aide pour mieux tolérer une réalité intérieure et se différencier du monde extérieur.
ACCOMPAGNER et soutenir l’enfant pour l’aider à se structurer, à grandir et à se développer d’une façon harmonieuse ; communiquer avec lui comme partenaire à part entière et faire un bout de chemin avec lui, en respectant son rythme, son vécu, ses points d’appuis et ses fragilités. L’enfant, dès tout petit, peut dénouer, avec le soutien du thérapeute, les tensions et les conflits qui l’emprisonnent.
DÉVELOPPER la qualité de la relation avec l’enfant, en utilisant ses émotions et les mots de manière ajustée ; mettre l’accent sur son processus de perturbations dans son contact avec son environnement.
ASSOCIER les parents à la démarche de thérapie de leur enfant, en les écoutant et en leur donnant leur place dans le processus thérapeutique, car ce sont eux les mieux placés pour aider leur enfant.
La thérapie des jeunes patients consiste à aider l’enfant à trouver en lui-même et dans son environnement les moyens de dépasser les difficultés actuelles et de continuer sa croissance.
La Gestalt s’avère être un bon outil thérapeutique et une réponse novatrice qui s’adapte, de la naissance à l’âge adulte, au domaine de la psychothérapie, de la pédagogie et de l’éducation.
Le mot Adolescence vient du latin « adolescere » qui signifie grandir, se développer.
La psychanalyste Françoise Dolto comparait l’adolescence à la mue du homard, cette période durant laquelle l’animal se retrouve sans carapace, donc sans protection, terriblement à vif et vulnérable. Cette fragilité caractérise bien l’adolescence, période de bouleversements physiques et psychiques sans précédent où le jeune doit quitter les certitudes confortables de l’enfance pour se positionner peu à peu en tant qu’individu autonome et responsable. Ce chemin entre deux âges, deux statuts, n’est jamais linéaire et, pour passer de l’un à l’autre, l’adolescent oscille entre progrès et régression, élan et crainte, tout ou rien, flirtant souvent avec les extrêmes pour éprouver le sentiment de sa propre existence.
Le jeune est soumis à des processus physiques et psychiques communs et incontournables : les transformations physiques et l’éveil de la sexualité, l’apprivoisement de son corps, la construction intellectuelle, la recherche d’autonomie, les interrogations existentielles et la quête d’identité, la tentation de la transgression, le besoin de contestation, etc… La plupart des jeunes vont vivre cette période comme l’opportunité de prendre leur envol, de s’autonomiser, de construire leur propre identité.
Cependant, d’autres adolescents, plus fragiles et vulnérables, vont être confrontés à des difficultés relationnelles, comportementales, scolaires, existentielles et entrer en souffrance. Ils vont alors tenter de se servir de leur corps ou de recourir à des actes pour tenter de dire leur souffrance et de résoudre un mal-être impossible à formuler autrement par :
Dans la plupart des cas, ce sont les parents de ces adolescents en difficultés qui me contactent pour trouver une aide, car ils se trouvent démunis dans cette situation de crise, voire de souffrance. Lors de la première rencontre, je prends un temps d’échanges et d’exploration de la demande de thérapie avec l’adolescent et ses parents.
Lorsqu’il est établi que l’adolescent est désireux de venir en thérapie, mon accompagnement va consister à lui offrir un espace d’accueil et d’écoute chaleureuse qui lui sera personnel. En effet, la problématique adolescente met le jeune dans des contradictions entre le désir de proximité avec ses parents et l’indispensable distance à prendre avec eux. De ce fait, le jeune a un besoin d’autonomie et le travail thérapeutique se déroule sans la présence des parents.
La confidentialité des rencontres favorise un climat d’ouverture et de confiance. Ainsi, l’espace thérapeutique va aider l’adolescent à traverser plus sereinement cette période souvent agitée ou tumultueuse, en lui permettant d’apprendre à mieux se connaître, de parler de ce qu’il vit, pense et ressent, de mettre des mots sur le trop plein d’émotions et de sensations, et d’apprivoiser ses peurs et son impulsivité. Progressivement, le sentiment de subir sa vie va se transformer en la capacité de devenir l’auteur de sa vie et en un potentiel de choix et d’actions délibérés.
Dans certains cas, le travail thérapeutique peut se faire avec la famille ou une partie de celle-ci.
La thérapie familiale est particulièrement indiquée lorsque la famille toute entière traverse une période de crise :
Mon intervention consiste à m’intéresser aux relations et aux interactions entre les membres d’une même famille et à repérer comment fonctionne le système familial, quelles sont les règles implicites, les non-dits, les croyances et les mythes familiaux qui l’empêche d’évoluer.
Le travail thérapeutique permet aux parents et aux enfants de mieux communiquer entre eux, de trouver ensemble des réponses nouvelles à leurs difficultés, de donner à chacun sa juste place et d’établir un nouvel équilibre familial.
Je propose également un travail thérapeutique avec les couples.
Cette démarche s’adresse aux couples :
– qui souhaitent construire une relation de qualité et en prendre soin en la faisant évoluer en toute conscience ;
– qui rencontrent des difficultés dans leur relation (affectives, sexuelles, communication, conflits, etc…) et qui n’arrivent pas à régler par eux-mêmes leurs dysfonctionnements, souffrant ainsi de trop de silences, d’incompréhension, de manques, de tensions…
La thérapie de couple ne peut s’engager et fonctionner que si les partenaires ont tous les deux le désir de parler de leur couple, comprendre ce qui se passe entre eux, traverser une crise, développer un projet…
Je considère le couple comme une entité unique et singulière, qui a son propre mode de fonctionnement, ses propres codes, ses habitudes. Mon travail est d’observer et de prendre en compte ce qui se vit et ce qui se joue entre les deux partenaires. Cet « entre-deux » est un espace relationnel vivant, en perpétuelle croissance, qui se construit au quotidien.
Les séances de thérapie de couple vont permettre aux deux partenaires :